Béton brut ou briques patinées, peu importe en fait. Ce qu'il faut, c'est suggérer une situation et une atmosphère, faire jouer les ombres et les lumières, faire ressortir les corps sur un fond non-uni. Et aussi cacher. Car selon le principe du vêtu-dévêtu, c'est par la litote et en dissimulant souvent que l'érotisme, la sensualité et l'excitation s'exaspèrent. Ainsi ce jeune mâle dans un couloir obscur est d'autant plus désirable et bandant qu'il porte un caleçon long et sans manche du type cow boy... On devine son sexe sans le voir, son torse musclé est dévoilé jusqu'à la limite de son pubis laissé dans l'ombre et ainsi en sous vêtements anciens avec les mains dans le dos comme s'il était attaché, on imagine un contexte de ferme, de prison ou de souterrain sombre...
Du coup, s'il commence à se dévoiler un peu plus, il devient incroyablement sexe dans ce décor de cave. Découvrir ainsi la racine de son membre, le haut de ses couilles et la touffe de son pubis devient totalement torride...
Même chose pour ce beau gars collé contre un mur de ciment éclairé de jaune et de bleu. Tout mouillé et seulement vêtu d'un tee shirt trempé, il tire sur son vêtement, cache ses génitoires (j'aime bien ce mot démodé : génitoires), découvre une hanche nerveuse particulièrement dessinée. Et du coup, le haut de ses cuisses poilues et sa belle gueule sont encore plus excitantes... Car il est tout nu sous son tee shirt : bien plus nu que s'il était totalement à poil.
Certes, c'est frustrant de ne pas pouvoir contempler à sa guise des gros paquets. Et pourtant, c'est pas incroyablement excitant de découvrir ainsi certaines zones du corps mises en valeur par le gris chaud d'une muraille de béton, le gris d'un tee shirt froissé et une paire de chaussettes hautes en grosse laine montant tout en haut des cuisses comme des cuissardes ou des bas ? Cette gueule ! Les yeux du même gris que les tonalités générales du décor et un visage à la fois fin et de petite frappe. Ces muscles et surtout... ce cul ! Rond, ferme, galbé, tout blanc et souligné en dessous par le contraste de la laine et les cuisses velues...
Bon : après un petit cul à crever, on va faire plaisir à mes visiteurs côté verso : en voilà de la belle grosse bite ! Et du corps somptueux aussi : luisant, musclé et d'autant plus modelé que le beau type a le pubis totalement tondu, raséà blanc, indécent. Et la casquette, le pendentif et le décor de béton glacé font de ce beau mec un laskar des cités. L'alumette allumée tenue entre deux doigts attire le regard et théâtralise. On peut du coup imaginer plein de choses : de la violence, une cigarette, une apparition soudaine dans un sous sol sombre... Mais pour ça, c'est vous qui voyez : je vais pas faire tout le boulot...
(A SUIVRE...)